Les collectionnables, câest quoi ? Ce sont des autos revĂȘtant un intĂ©rĂȘt particulier, donc mĂ©ritant dâĂȘtre prĂ©servĂ©es. Pas forcĂ©ment anciennes, elles existent pourtant en quantitĂ© dĂ©finie, soit parce que le constructeur en a dĂ©cidĂ© ainsi, soit parce que leur production est arrĂȘtĂ©e. Ensuite, elles profitent de particularitĂ©s qui les rendent spĂ©cialement dĂ©sirables une motorisation, un chĂąssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplĂ©mentaire pour les collectionner avant tout le monde ! Pourquoi la VW-Porsche 914 est-elle collectionnable ? GrĂące Ă son moteur central, la 914 est une auto atypique tant pour Volkswagen que Porsche. Elle se targue Ă©galement dâune ligne originale, ainsi que dâune fonctionnalitĂ© soignĂ©e, ce qui, alliĂ© Ă un excellent comportement routier, en fait une auto classique mais facile Ă utiliser. Elle profite aussi dâune rigoureuse conception Porsche sans pour autant se montrer inabordable. On lâoublie souvent, mais initialement, la 356 devait recevoir un moteur central. Malheureusement, pour des raisons de coĂ»t, Porsche renonça Ă cette architecture, merveille dâĂ©quilibre la 356 sortit en 1948 dotĂ©e dâune plate-forme et dâun moteur proches de ceux de la Volkswagen Coccinelle. Câest tout de mĂȘme un succĂšs, transformĂ© en 1964 quand la 911 vient lâĂ©pauler. Celle-ci, dotĂ©e dâun flat-six, coĂ»te nettement plus cher, aussi, pour rĂ©cupĂ©rer la clientĂšle de la Porsche originelle, on installe le bloc de celle-ci dans la 911, qui se renomme pour lâoccasion 912, en 1965. Cette version dĂ©gonflĂ©e trouve vite son public, Ă tel point que le constructeur doit en sous-traiter la fabrication au carrossier Karmann, ce qui nuit Ă la rentabilitĂ©. LancĂ©e en 1965, la Porsche 912 remporte un certain succĂšs mais Porsche a de plus grandes ambitions sur le marchĂ© des sportives dâentrĂ©e de gamme la 914 la Volkswagen a dĂ©veloppĂ© une sorte de Coccinelle de sport, la Type 14 en 1955, dite Karmann-Ghia, un autre succĂšs. On lui adjoint une dĂ©clinaison haut de gamme, aux lignes plus tendues et moins sĂ©duisantes, la Type 34 en 1962, mais elle est loin de susciter le mĂȘme engouement. Elle nâest dâailleurs pas exportĂ©e aux USA, marchĂ© pourtant friand de petites sportives europĂ©ennes. AffublĂ©e dâune ligne disgracieuse, la Volkswagen Typ 34, lancĂ©e en 1962, ne connaĂźt pas le succĂšs escomptĂ©. Le constructeur va la remplacer par la et Porsche sont intimement liĂ©s depuis toujours Ferdinand Porsche a conçu la Coccinelle, sur laquelle sa marque touche des royalties, cependant que sa fille, Louise, a Ă©pousĂ© Anton PiĂ«ch, qui a dirigĂ© lâusine VW durant la guerre, jusquâen 1945, avant de dĂ©cĂ©der en 1952. Louise chapeaute toujours la distribution des deux marques en Autriche, dans les annĂ©es 50-60, alors que son frĂšre, Ferry, est Ă la tĂȘte de Porsche⊠Tout ce petit monde se connaĂźt bien, se frĂ©quente Ă©videmment, de sorte quâen plus de connaĂźtre leurs petits secrets respectifs, les deux constructeurs collaborent rĂ©guliĂšrement. Ils comprennent quâun nouveau modĂšle commun arrangerait leurs bocaux remplacement de la Type 34 pour lâun, entrĂ©e de gamme rentable pour lâautre. DĂšs 1966, Porsche se met Ă plancher sur la future 914, qui bĂ©nĂ©ficiera dâun moteur central. Elle se destine Ă une clientĂšle jeune et essentiellement amĂ©ricaine, donc câest une dĂ©couvrable. Seulement, comme on craint que les nouvelles normes sĂ©curitaires de lâOncle Sam nâinterdisent les cabriolets, on dĂ©cide que seul le toit sera amovible, pour se ranger dans le coffre arriĂšre. La 914 initiale en 1969, en finition de base, sans les ornements chromĂ©s sur les est lancĂ©e au salon de Francfort 1969, et ne manque pas de sĂ©duire grĂące Ă son architecture et son dessin trĂšs Ă©quilibrĂ© cachant un toit amovible alliĂ© Ă un arceau de sĂ©curitĂ©. La rĂ©sistance aux chocs a Ă©tĂ© soignĂ©e, lâauto se dotant de zones Ă dĂ©formation programmĂ©e. Sous le capot, on retrouve en version de base le flat-four 1,7 l Ă injection de la Volkswagen 411 LE Ă quelques modifications prĂšs, prĂ©sentĂ©e peu auparavant. Un moteur Ă la puissance modeste 80 ch mais qui propulse tout de mĂȘme la 914 Ă plus de 170 km/h, bien secondĂ© par une boĂźte 5. Les accĂ©lĂ©rations sont juste suffisantes, surtout vu le prix de 22 500 F 24 900 ⏠actuels selon lâInsee. Pire, toute la concurrence est Ă la fois plus puissante et moins chĂšre, de lâAlfa Romeo 1300 GT Junior Ă lâOpel GT en passant par lâAlpine Berlinette Tour de France et la MGB GT notamment. Mais lâallemande aux deux noms se dĂ©cline aussi avec le flat-six de la 911 T, un 2,0 l de 110 ch qui la propulse Ă 200 km/h. Cette 914/6 est proposĂ©e Ă un tarif prohibitif 37 500 F 42 000 ⏠actuels dâaprĂšs lâInsee. Une 914/6 en finition S, dotĂ©e des belles jantes Fuchs en alliage. Ici, en la VW-Porsche ne se vend pas trĂšs bien en France. Heureusement, outre-Atlantique, oĂč elle est commercialisĂ©e sous le seul blason Porsche, ça va trĂšs bien pour elle⊠en 4-cylindres. Le 6-cylindres ne se vendant que trĂšs mal, on le remplace fin 1972 par un 2,0 l de 100 ch, dĂ©rivant du 1,7 l, qui disparaĂźt dâailleurs du catalogue français en 1973. Pour les autres pays, ce dernier bloc passera en 1974 Ă 1,8 l et 85 ch, mais troquera lâinjection contre des carburateurs. En 1975, la 914 est retirĂ©e du marchĂ© europĂ©en, remplacĂ©e par la 924, elle aussi conçue avec Volkswagen. 2 016 exemplaires ont Ă©tĂ© vendus en France, dont 1 779 en 4-cylindres. Ă comparer avec les 118 979 Ă©coulĂ©s sur la planĂšte dont seulement 3 333 en 914/6, qui en font la voiture Ă moteur central la plus vendue au monde. La 914 a droit Ă deux coffres, un Ă lâavant et un Ă lâarriĂšre, signe que la fonctionnalitĂ© a Ă©tĂ© ça coĂ»te ? Gentiment, la cote de la 914 a grimpĂ©, sans forcĂ©ment atteindre les excĂšs de celle de la 911. Ainsi, une 1,7 l en bon Ă©tat se dĂ©niche dĂšs 18 000 ⏠en version europĂ©enne. Comptez 23 000 ⏠pour une 2,0 l convenable. Attention aux autos en provenance des USA, elles sont moins puissantes 88 ch en 2,0 l, 72 ch pour le 1,7 l en 1973. Bien plus rare et noble mĂ©caniquement sans se montrer tellement plus vĂ©loce quâune 100 ch, la 914/6 rĂ©clame au bas mot 80 000 âŹ. Des prix susceptibles de fortes variations pour des exemplaires en parfait Ă©tat. La toute derniĂšre Ă©volution de la 914, en 1975, dotĂ©e de gros boucliers plus rĂ©sistants que les version choisir ? Encore abordable et dotĂ©e de jolies performances, la 914/4 2,0 l constitue un excellent compromis. Les versions collector Ce sera la 914/6, trĂšs peu frĂ©quente et dotĂ©e du bloc de la 911. Si en plus, il sâagit dâun exemplaire de 150 ch spĂ©cialement concoctĂ© par Sonauto, lâimportateur français, on touche une sorte de graal. SĂ©rieusement conçue et rĂ©alisĂ©e, la 914 nâen souffre pas moins de gros soucis de surveiller ? MĂ©caniquement, le flat-four, dĂ©rivant de celui de la 411, donc de la Coccinelle, se montre trĂšs robuste, dâautant que son injection Ă©lectronique lui garantit un fonctionnement rĂ©gulier. Seulement, celle-ci a ses petits ennuis, de faisceau et de capteurs, parfois source de coupures moteur trĂšs agaçantes. Le flat-six est lui aussi trĂšs fiable, mais son alimentation classique carburateurs demande des rĂ©glages frĂ©quents. Comme presque toutes les autos de son Ă©poque, la 914 souffre de la corrosion pieds de pare-brise, planchers, fond coffre, passages de roue, seuils de porte⊠Un dĂ©faut de conception fait que lâeau de pluie tombe sur la batterie, dont lâacide dĂ©borde alors et tombe sur le longeron situĂ© juste en dessous. Celui-ci pourrit alors trĂšs vite. Une 914 trĂšs corrodĂ©e peut se couper en deux ! La rouille sera donc Ă inspecter de trĂšs prĂšs au moment de lâachat, surtout que la voiture, monocoque, est assez difficile Ă restaurer. On sâassurera aussi quâelle soit complĂšte, les piĂšces Ă©tant chĂšres et, malheureusement, souvent spĂ©cifiques⊠Sur circuit, lâefficacitĂ© du chĂąssis de la 914/4, ici un exemplaire de 1972, met en exergue le manque de souffle du volant Jâai pu tester une 914/4 1,7 l fraĂźchement restaurĂ©e. Je ne suis pas trĂšs fan de sa ligne, oĂč lâon distingue assez mal lâarriĂšre de lâavant, mais enfin, sa finesse et son Ă©quilibre ont leurs adeptes. Lâhabitacle nâest guĂšre spacieux, mais on sây concocte une position de conduite convenable. Ă la mise en route du moteur, on a lâimpression dâavoir une machine Ă coudre qui sâactive derriĂšre soi⊠Le bloc se rĂ©vĂšle souple et progressif, mais totalement inapte aux hauts rĂ©gimes. Pour sa part, la boĂźte se signale par une commande trĂšs floue, mais une fois quâon sây est adaptĂ©, on apprĂ©cie la qualitĂ© de sa synchronisation. En somme, la partie mĂ©canique ne procure pratiquement aucun agrĂ©ment, mĂȘme si grĂące au poids contenu, les performances se rĂ©vĂšlent Ă peu prĂšs acceptables. Lâhabitacle ne laisse place Ă aucune fioriture, mais sâavĂšre trĂšs fonctionnel. La zone rouge commence bien avant 6 000 tr/min sur la 914/4⊠Heureusement, il en va trĂšs diffĂ©remment pour le chĂąssis. Remarquable dâĂ©quilibre, il se montre dâune efficacitĂ© sidĂ©rante en virage, oĂč on ne trouve que difficilement ses limites. Le moteur peu puissant nâest Ă©videmment dâaucune aide, mais force est de constater que si on soigne ses trajectoires, on nâutilise guĂšre les freins, et on va largement aussi vite quâavec des autos autrement musclĂ©es. Ătonnant ! La direction prĂ©cise et lĂ©gĂšre contribue Ă rendre la 914 trĂšs facile, tandis que le freinage, si on appuie fort, autorise de bonnes dĂ©cĂ©lĂ©rations. En somme, cette Porsche sâapprĂ©cie tout particuliĂšrement le soir, sur route sinueuse, toit ĂŽté⊠Dommage que la consommation soit Ă©levĂ©e, environ 11 l/100 km, rançon dâun moteur de conception ancienne. Lâalternative youngtimer Porsche Boxster 986 1996-2003 En 2003, le Boxster se dĂ©cline en une savoureuse version S 3,2 l, 250 ch, boĂźte Ă 6 de la 550 RS des annĂ©es 50, le Boxster a sauvĂ© Porsche de la faillite une vraie voiture-miracle ! PrĂ©sentĂ©e en 1996, cette sportive respecte les gĂȘnes de son constructeur en adoptant un moteur flat-six, en position centrale qui plus est, Ă lâinstar de la 914. Son dessin, certes Ă©dulcorĂ© face Ă celui du concept qui lâa annoncĂ© en 1993, fait mouche, tout comme le comportement routier, trĂšs efficace. De sorte que malgrĂ© un prix Ă©levĂ©, le Boxster remporte un trĂšs grand succĂšs. JugĂ© initialement juste, son 2,5 l de 204 ch est remplacĂ© par un 2,7 l de 220 ch quand lâauto est restylĂ©e en 1999. Ă cette occasion, une version S au 3,2 l de 252 ch apparaĂźt. En 2002, de nouvelles retouches sont apportĂ©es lunette arriĂšre en verre, moteurs plus puissants 228 ch et 260 ch respectivement. En 2003, on a mĂȘme droit Ă une sĂ©rie limitĂ©e 550 Spyder Anniversaire. En 2004, le Boxster 986 est remplacĂ© par le 987, aprĂšs avoir Ă©tĂ© produit Ă prĂšs de 160 000 unitĂ©s. Contrat rempli ! Ă partir de 10 000 âŹ. VW-Porsche 914 1,7 l 1972 la fiche technique Avec ses deux coffres, la 914 peut accueillir 370 l de bagages. Ici, une version US reconnaissable Ă ses gros feux circulaires sur les ailes avant. Les States absorberont prĂšs de 80 % de la production. Moteur 4 cylindres Ă plat, 1 679 cm3 Alimentation injection Ă©lectronique Suspension bras transversaux, barres de torsion AV ; roues indĂ©pendantes, bras obliques, ressorts hĂ©licoĂŻdaux AR Transmission boĂźte 5 manuelle, propulsion Puissance 80 ch Ă 4 900 tr/min Couple 133 Nm Ă 2 700 tr/min Poids 900 kg Vitesse maxi 177 km/h donnĂ©e constructeur 0 Ă 100 km/h 13 s donnĂ©e constructeur > Pour trouver des annonces de VW-Porsche 914, rendez-vous sur le site de La Centrale. Le coffre arriĂšre de la 914, ici en 1975, est spĂ©cialement conçu pour recevoir le toit en plastique.
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